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Atelier d'horticulture
Samedi 5 décembre 2015
Le samedi 5 décembre de 14h à 17h, aura lieu comme chaque année une démonstration de taille des poiriers palissés et de plein vent du verger de Port-Royal des Champs. organisée par les amis du dehors avec les Croqueurs de pommes.
Inscription obligatoire Gratuit/Tout public Réservations au : 06 80 94 95 76 ou contact@amisdudehors.org
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PrésentationLe verger de Port-Royal est un verger historique et conservatoire reconstitué entre 1995 et 1999. Il évoque l’ancien verger créé par Robert Arnauld D’Andilly de 1646 à 1648, c’était un verger-vitrine, chef-d’œuvre horticole des solitaires jardiniers. Mais aussi probablement un verger pédagogique en lien avec les petites écoles de Port-Royal. Pourquoi taille-t-on les arbres ?Pour permettre à l’arbre d’avoir plus de fruits et de rester en bonne santé. Comme à l’époque, on peut encore aujourd’hui apprendre la taille d’un verger sur les lieux. Comment un arbre produit-il ses fruits ?Suite à la pollinisation*, une fleur apparaît. Les pétales devenus inutiles se détachent grâce à la zone d’abscission (zone prédécoupé) située à leur base; les étamines flétrissent, restent un temps attachées ; les sépales*, généralement, demeurent. C’est le moment de la nouaison*, c’est-à-dire le tout début d’une série de transformations aboutissant au fruit. Il contiendra les graines qu’il a en charge de protéger et dans certains cas de disséminer. La formation du fruit vient essentiellement de la transformation et de la croissance de l’ovaire. Elle est consécutive à la pollinisation, et les fleurs non pollinisées, se détachent. Les éléments fertiles d’un arbre sont les dards et les brindilles. L’évolution d’un dard* : Les dards sont des organes principaux de la fructification. On devra toujours les laisser intacts à l’époque de la taille, car ils se transforment en boutons à fleur sans qu’on les y aide. Il est terminé par un œil pointu, un peu comme une mine de crayon taillé. Il pourra, nous le verrons, s’arrondir selon l’influence qu’il aura subie. Son évolution est très lente. La vocation du dard peut être modifiée, c’est un organe indécis dont on peut faire changer la destinée et ce, en lui envoyant trop de sève par une taille ou des pincements excessivement sévères ; il devient alors un bourgeon vigoureux qui donne feuilles et bois. Brindilles* et brindilles couronnées* : Une brindille, quelque fois à l’origine organe à bois, fait partie des branches à fruit ; c’est un petit rameau* de 10 à 15 cm que l’on retrouve le plus souvent dans les arbres ayant déjà entamé le processus de fructification. Elle peut être comme le dard, terminée par un œil à bois* ; on l’appelle brindille couronnée. Ces brindilles ne devront jamais être taillés la première année. On les retrouve sur toutes les parties des branches. N’ayant que peu de disposition à pousser à bois, elles sont une des premières ressources pour la fructification ; Les boutons produisant les fruits : Le bouton à fleur ou bouton à fruit*, ou encore lambourde*, se présente un peu comme un dard. Il en est d’ailleurs une évolution. Dans les arbres fruitiers à pépins, les boutons floraux se trouvent sur le vieux bois, et cela à l’état normal. Après la fructification, la lambourde prend le nom de bourse*, elle se présente comme un petit renflement tronqué et charnu, très tendre, au point d’attache des fruits. La pratique de la taille de fructification a toujours pour objectif la sauvegarde de ces organes à vocation fructifère, tout en permettant le rajeunissement de ces petites branches à fruits nommés coursonnes*. Ces dernières, quand elles ont produit une fois, donneront toujours. |
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Comment effectuer une bonne taille ?1° Avoir les bons outils :- scie (de préférence pour une coupe plus net) - sécateur 2° Définir le type d’arbre (conduite)Il y a trois types de conduite d’arbres dans ce verger : – Plein vent (pruniers : reine-claudes, quetsches, mirabelles, …), à l’angle des carrés de plantations. Cette forme est généralement conduite sur un tronc assez haut, mais peut s’établir sur demi-tige (un mètre trente à un mètre quarante)ou sur basse tige (soixante centimètresenviron). C’est la forme de plein vent qui représente le mieux la végétation naturelle d’un arbre fruitier. Le nombre de charpentières* partant sensiblement d’un même point est de cinq, six ou sept et leur direction dans l’espace n’est pas vraiment définie à l’avance. Ces charpentières se divisent plusieurs fois pour constituer une végétation qui se distribue autour de l’axe du tronc et au-dessus. – Gobelet en buisson (poiriers de variété ancienne), à l’intérieur des parterres. Forme sur un tronc de cinquante centimètres sur lequel prennent naissance cinq ou six charpentières légèrement inclinées et réparties de façon symétrique en formant un cercle au milieu duquel l’axe imaginaire est à la verticale du tronc ;le centre de l’arbre est vide de toute végétation. Les charpentières sont garnies de sous-charpentières réparties régulièrement sur leur longueur. – Espalier (abricotier, pêcher, …), le long du mûr nord. Un espalier peut être planté contre un mur ou supporté par des rangées de fils de fer : on parle alors de contre-espalier. Le mur permet de réfléchir la lumière et retient la chaleur la nuit. Ces deux paramètres permettent à un arbre en espalier de croître dans un climat froid où un arbre « normal » ne pourrait pas survivre. A Port-Royal les arbres sont accrochés à l’ancienne, « à la diable », attachés contre le mur à la « loque » (bouts de tissues). 3° TaillerTaille en fonction de la conduite définit.
Une fois l’arbre en place et bien installé, les premières tailles ont pour but de donner aux branches une tournure régulière. La production amorcée, il suffira d’une visite tous les deux ou trois ans pour retrancher les branches inutiles ou fatiguées et faciliter la circulation de la lumière dans les parties diffuses ; le cœur de l’arbre sera libéré, et les branches bien peignées. Faire attention à ce qu’il n’y ait pas trop de fruits sur l’arbre, au risque de le fatiguer. La taille s’effectue jusqu’au 15 mars. Taille longue et taille courte : La taille longue favorise la mise en fruits, sans exciter le développement des brindilles *gourmandes placées en général verticalement, dans l’axe du tronc. Coupe net, près du bourgeon à 10-15 cm. On taille longs des poiriers greffés sur franc*, destinés aux grandes formes, et on taille court ceux destinés aux petites formes, greffés sur cognassier pour les poiriers. On taille plus long en situation froide et plus court dans une situation chaude. Plus l’arbre est faible plus on ressert les branches, plus il est fort plus on met les branches à l’horizontal.
Le poirier est l’espèce idéale pour apprendre à reconnaître les arbres prêts à fructifier. Fin mars début avril, la définition des différents organes est facilement reconnaissable. L’arbre doit être bien plaqué contre le mur. Mais il ne faut pas trop resserrer les branches les unes contre les autres. La taille de la branche à fruit doit être proportionnée à sa vigueur et à celle de l’arbre. Il importe de ne laisser qu’un nombre de boutons à fleur en rapport avec cette vigueur; car, dans le cas contraire, la branche finit par s’épuiser. Il y a lieu, à ce moment-là de la réduire sévèrement pour qu’elle réorganise en bois, puis à fruit, en la simplifiant. À savoir : Il ne faut pas laisser pousser trop de charpentières 7 à 8 au maximum suffisent. Il faut faire attention à ce que l’air et la lumière passent. Le bas doit pouvoir se dégager de l’arbre. |
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